Πέμπτη 5 Νοεμβρίου 2009

Interview de M. Le facteur - O. Besancenot



Olivier Besancenot parait être le plus célèbre homme politique de France après Nicolas Sarkozy. Avec des opinions favorables qui touchent 60% parmi les jeunes 18-24 ! Est-il confus le peuple français?

La population, notamment les jeunes, les salariés, les chômeurs, sont déstabilisés par la crise économique du capitalisme, les réformes libérales du gouvernement , les fermetures d'entreprises, les licenciements, la volonté de privatiser les services publics. Une partie de cette population se reconnaît dans Besancenot car il incarne une volonté de résistance à tous ces retours en arrière du point de vue social.

Comment Olivier Besancenot est approché la Ligue Révolutionnaire?

J'ai commencé à me rapprocher d'abord de la Jeunesse communiste révolutionnaire(JCR), organisation de jeunesse de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) quans j'étais au lycée à l'occasion de mobilisation contre le racisme, puis contre la guerre du Golfe, en 1990. Je suis rentré à la LCR en 1991. Et, j'ai participé à des grèves étudiantes pendant le grand mouvement social en 1995, aux mobilisations contre la mondialisation capitaliste à partit de Seattle, au Forum social mondial de Porto Alegre

Votre ascension au sein du parti est admirable. Vous étés le plus jeune candidat pendant les présidentielles de 2002 et le candidat arrivé en tête de la gauche en 2007. Comment expliquez-vous ce phénomène ?


Pour les élections présidentielles de 2002, la LCR a fait le choix de la jeunesse et du renouvellement, de présenter un salarié. J'ai donc été proposé pour être le candidat de la LCR à lélection présidentielle en 2002 puis en 2007. En 2007, 1 500 000 personnes ont voté pour ma candidature, soit 300 000 de plus qu'en 2002. Ce succès s'explique par la cassure qui existe entre la jeunesse, une partie des salariés et les partis de gauche. Pourquoi ? Pour une raison très simple. Tous les partis de gauche, y compris le Parti communiste, ont participé au gouvernement à partir de 1981 et la population n'a pas vu ses conditions de vie et de travail changer. La semaine de 35 heures s'est accompagné du blocage des salaires et de la flexibilité, de l'annualisation du temps de travail. Des privatisations des services publics, comme France Télécom dont on parle beaucoup aujourd'hui, ont été faites ou engagées avec la gauche au pouvoir. La gauche a géré le système capitaliste. Ce bilan, beaucoup de gens le font aujourd'hui et cherchent une autre voie pour une transformation révolutionnaire de la société.

Quelle est la différence de LCR et le NPA ? Il s’agit d ’un élargissement, d’une rénovation ?


Ni d'un élargissement, ni d'une rénovation. Le NPA c'est un nouveau parti pour une rupture avec le capitalisme et construire une autre société, le socialisme du 21e siècle. Se retrouvent dans le NPA les militants qui étaient à la LCR mais aussi beaucoup d'autres : syndicalistes, militants associatifs, des militants venus d'autres courants politiques, et aussi beau coup qui se sont engagés pour la première fois. Dans ses instances dirigeantes, au niveau national, les militants venus de la LCR en côtoient beaucoup qui n'y étaient pas. A la base, les comités du NPA regroupent plus largement que les anciennes sections de la LCR. Beaucoup de comités du NPA se sont créés y compris là où il n'y avait pas de militants de la LCR. Le congrès de fondation, en février 2009, s'est tenu alors qu'il y avait 9000 militants qui avaient pris leur carte, soit 3 fois plus qu'au moment de la LCR. C'est donc, un vrai nouveau parti plus large et plus populaire que ne l'était la LCR.

Comment visionne-t-il NPA le socialisme du XXIem siècle ?


Le socialisme du XXIème siècle c'est forcément un chemin nouveau à emprunter. Jusqu'à présent, on a subi deux modèles de société où le pouvoir était confisqué par une minorité. Dans les sociétés capitalistes, le pouvoir réel est entre les mains des banquiers, des actionnaires, des multinationales qui dictent leur loi aux gouverenements en place. En URSS et dans les pays dit « socialistes » c'est une minorité de bureaucrates qui détenaient le pouvoir réel.

Le socialisme du XXIème vise à rendre le pouvoir au peuple. Il faut donc élaborer des revendications, un programme de rupture avec le capitalisme, incluant une nouvelle répartition des richesses, et un nouveau fonctionnement des pouvoirs en place pour ne pas retomber dans la confiscation du pouvoir au profit d'une minorité.


Vous êtes vous-même un fonctionnaire, parmi ceux si méprisés par l’opinion publique ?

Les fonctionnaires méprisés par l'opinion publique ? C'est la droite qui tente d'utiliser cet argument parce que tous les ans, le budget qu'elle fait voter supprime des dizaines de milliers de fonctionnaires. 30 000 suppressions sont prévues pour 2010. Avec l'exemple de la Poste, on voit bien aujourd'hui que partout en France, il y a un attachement certain au service public de la Poste et des emplois de fonctionnaire qui vont avec. Dans l'éducation nationale, les enseignanats titulaires sont des focntionnaires. Généralement, les familles qui ont des enfants à l'école ne demandent pas moins de profs et quand on fait des sondages l'indice de satisfaction à l'égard de l'école est élevé.

Dans les hôpitaux publics, il y a un manque cruel de moyens et un déficit de postes d'infirmières, de médecins. Et il y eut de grandes manifestations contre le réforme du système de santé qui vise à supprimer des hôpitaux de proximité, à rentabiliser l'hôpital, à réduire les moyens.

A l’exception de l’époque où vous avez accompagné M. Alain Krivine dans sa place à l’UE, vous insistez à travailler comme facteur à la Poste. C’est votre réponse au phénomène de la politique professionnelle ?


J'ai été assistant parlementaire d'Alain Krivine pendant 1 an quand Il était député européen. J'ai ensuite repris mon métier de facteur. Je suis toujours facteur. Je travaille à 70%. Pour moi la politique ne doit pas être un métier. Je suis contre le cumul des mandats, pour la limitation des mandats électifs à 2 ou 3 et surtout pour qu'un élu ne gagne pas plus que la moyenne des salaires du pays dans lequel il est élu. Toutes ces mesures que nous préconisons ont pour but de permettre à tous ceux ou celles qu'on ne voit jamais, ou rarement, dans des instances élues pour exercer un mandat politique.

Le monde vit actuellement une crise vaste qui touche principalement les classes de base et moyennes. Comment expliquez-vous que les partis de néo-libéralisme ont pris la tête aux élections européennes juin dernier ?


Les élections européennes ont connu un fort taux d'abstention en juin 2009 : plus de 50%. 75% des jeunes et des personnes apprtenant aux couches populaires n'ont pas voté. Cette abstention s'explique par le fait qu'en 2005, nous rejeté, par référendum, le traité constitutionnel européen (TCE) et que 3 ans plus tard, le parlement vote en faveur du traité de Lisbonne qui n'est que la photocopie du TCE. Donc, beaucoup ont pensé que le gouverenement se foutait d'eux et n'ont pas voté.

Depuis votre apparition à la scène politique centrale vous vous prononcez pour une grande coalition de la gauche. Mais devant la proposition du PCF lors de la formation du Front de Gauche vous posez plusieurs des obstacles. Il est une question de qui prend l’initiative (dans le sens que ça n’était pas NPA qui a géré les efforts de cette coalition) ?


La question n'est pas : qui prend l'initiative ? Mais quelle coalition et pour quoi faire ? Le NPA propose un front anticapitaliste pour les luttes et les élections, c'est-à-dire un front pour s'opposer au libéralisme dans les luttes et pour une rupture avec le capitalisme. On ne pense pas que ce soit possible avec le PS vu ses orientations politiques. Le Front de gauche, constitué pour les élections européennes, n'a pas clarifié sa position à l'égard du PS. Ce débat va donc rebondir à l'occasion des élections régionales.

Y a-t-elle une possibilité des négociations avec FG à l’avenir, lors des élections régionales ?


Le NPA, pour les élections régionales de 2010, a proposé une réunion unitaire aux partis à la gauche du PS pour voir si on pouvait se mettre d'accord en vue de faire des listes communes. Il y a déjà eu 2 réunions. Nous proposons un accord national, c'est-à-dire valable dans toutes les régions. Les listes au 1er tour doivent être indépendantes du PS et d'autre part nous ne sommes pas pour gérer les régions avec le PS. Le débat n'est pas fini et on va voir si le PCF renonce aux accords qu'il avait passé avec le PS pour les élections régionales de 2004 et s'il va s'engager dans une alliance pour une rupture avec le capitalisme.

Croyez-vous que cette décision (de non-coalition) a poussé le pourcentage de NPA plus bas aux élections européennes, malgré les sondages lui attribuants 8 à 10 % ?


Les sondages donnant de 8 à 10% au NPA ont été fait bien avant les élections du mois de juin. Ces sondages n'ont pas grande valeur. Ce n'est pas la décision de ne pas participer au Front de gauche qui nous a pénalisé, mais l'abstention. Beaucoup d'électeurs de Besancenot en 2007 sont des jeunes, des salariés et ils se sont abstenus parce que, traditionnellement, les élections européennes mobilisent peu, en France comme partout en Europe, et en plus il y avait le rejet du traité constitionnel européen que le gouvernement n'a pas respecté.

Dans ce contexte votre ennemies pourraient facilement adopter les accusations de Sabine Herold, que vous jouez le jeu de Nicolas Sarkozy, diviser et conquérir ?


C'est un argument de pure polémique qui n'a pas de fondement. Faire le jeu de Sarkozy ce serait faire une politique qui ne cherche pas à mobiliser contre les réformes du gouvernement. Vous croyez que militer contre le changement du statut de la Poste, expliquer que changer le statut de la Poste ça veut dire engager la privatisation de ce service public c'est jouer le jeu de Sarkozy ? Ce n'est pas très sérieux !

A votre avis, il n’existe pas un chemin commun entre la gauche et le PS ?


Nous ne sommes pas pour le tout ou rien. Avec le PS on peut résister ensemble aux réformes libérales, soutenir les luutes sociales contre les licenciements. Actuellement, le NPA fait partie d'une coalition, dans laquelle se trouve le PS, qui regroupe 64 organisations contre la privatisation de la Poste. La semaine dernière, nous avons organisé ensemble un vote contre la privatisation et qui a permis à plus de 2millions de personnes de s'exprimer pour que la Poste reste un service public.

Mais, quand il s'agit de proposer un programme politique pour changer la société, ce n'est plus pareil car le PS accepte l'économie de marché et de fait il gère le capitalisme. Dans ces conditions, il est impossible de faire un programme politique avec le PS quand on veut transformer la société, mettre fin à l'exploitation capitaliste et à l'oppression.

Comme vous êtes un facteur, je n’éviterai pas à vous demander. Quel est le message que vous apportez au peuple français ?


C'est un message de lutte et d'espoir, un message pour rejeter la résignation et encourager la nécessité d'une résistance collective. Le NPA est très atentif à toutes les luttes qui ont lieu aujourd'hui et à chaque fois que c'est posible je vais sur le terrain soutenir les luttes.

Dans quelle formation politique grecque croyez vous que vous trouvez la fraternité ?


Nous entretenons des relations fraternelles avec beaucoup d'organisations de gauche ou d'extrême-gauche en Grèce et nous tenons beaucoup à ce que ces bonnes relations durent.

Il reste toujours actif à l’intérieur du pays un débat, si les manifestations d’Athènes étaient un genre de réapparition du Mai 68 ou bien l’action de « racailles » (comparé au discours de Sarkozy pendant les événements de 2006 à Paris). Comment NPA a suivi les événements du décembre dernier en Grèce ?


Le NPA a suivi avec beaucoup d'attention la révolte de le jeunesse étudiante grecque à la fin de l'année 2008. Nous avons relayé en France ce qui ss passait et manifesté notre solidarité à l'égard de la génération à 600 euros. Pour nous, ce n'était pas des manifestations de “racailles” mais de jeunes inquiets pour leur avenir.

D'ailleurs, le gouvernement français a eu peur de l'extension à la France de ces manifestations et il a abandonné, provisoirement peut-être, la réforme des lyéces qui étaient en préparation et qui entrainaient beaucoup de réactions hostiles.

Olivier Besancenot

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